Il portait toujours un de ses trente-deux costumes de flanelle blanche, coupés sur mesure, une de ses soixante-quinze chemises de diverses couleurs. Il nous parle du "nouveau journalisme", dont Tom Wolfe a été le chef de fil … Ses reportages et ses articles présentent une critique implicite de différents aspects de la société américaine ; il confronte notamment la classe aisée de New York aux couches populaires de l'Amérique profonde, examinant ces deux mondes[2]). Mort de Tom Wolfe, journaliste, écrivain, observateur cinglant de l’Amérique. Se connecter. L’auteur notamment du « Bûcher des vanités » adapté au cinéma par Brian de Palma, il s’est éteint lundi à New York, à l’âge de 88 ans. Il se compose une allure excentrique avec un costume blanc[2], un chapeau à larges bords et des Richelieu balmoral bicolores. Le célèbre écrivain, essayiste et journaliste américain Tom Wolfe, auteur notamment du best-seller «Le Bûcher des vanités», est décédé lundi à New York, ont annoncé mardi des médias. Déjà abonné ? Tom Wolfe was born in Richmond, in March 2, 1931. Notable American journalist and author who led the New Journalism movement in the 1960s. Sa critique dépasse largement les clivages politiques : il admire Zola dont il dit que c'est « un homme de la gauche », mais « qu'il y a rencontré un grand nombre d'hommes ivrognes, ambitieux, paresseux et malfaisants : Zola était simplement incapable de dire un mensonge - et n'y avait aucun intérêt ». Comment les mains coupées du Congo ont secoué l’Europe coloniale - Flashback #2, Jean Garrigues : « L’incorrigible passion française pour l’homme providentiel », « Les lanceurs d’alerte sur la condition animale agissent dans l’intérêt du public », « La dislocation du PS s’est jouée sur un temps long, impliquant ceux qui prétendaient incarner l’héritage de François Mitterrand », Israël-Palestine : le vertige du vide politique, Une trentaine de films en salle pour la réouverture des cinémas le 19 mai, A bonne distance de Dante, entre les silences, « Félins, noir sur blanc » et « Le Secret des masques », sur Ushuaïa TV : une Afrique haute en couleurs, Accusés d’entre-soi, les Golden Globes sont lâchés par leur diffuseur NBC, A Paris, l’avenue de Flandre, théâtre de heurts entre riverains et toxicomanes, Génération Navalny : être jeune et rebelle en Sibérie sous Poutine, S’aimer comme on se quitte : « C’était un amant bouleversant, c’est devenu un compagnon patachon », Des frites dans les règles de l’art : la recette du Cht’i Boris Tavernier. Le politiquement correct, le journalisme, Trump: les confessions de Tom Wolfe FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Tom Wolfe est mort à l'âge de 87 ans. En 1972, Tom Wolfe proclame l’avènement du «Nouveau Journalisme», un genre qui mêle les techniques narratives du roman à un respect scrupuleux des … Dans les années 1960, il devient (avec Norman Mailer, Truman Capote, Gay Talese, Joan Didion, Hunter S. Thompson) l'un des créateurs du mouvement appelé le « Nouveau Journalisme », aux États-Unis. Il devient célèbre au milieu des années 1960, en particulier après sa participation au Tonight Show de Johnny Carson[2]. Journaliste, chroniqueur et romancier, Tom Wolfe, légende de la littérature américaine s’est éteint lundi 14 mai à l’âge de 87 ans. Un accoutrement décalé qui en fait un habitué des plateaux télévisés où sa prestation est toujours remarquée. Dans L'Étoffe des héros (1979), il décrit en parallèle l'odyssée des pionniers de la conquête spatiale américaine des années 1940 aux années 1960 et celle des avions fusées pilotés par les pilotes d'essai. Journaliste et écrivain, Tom Wolfe était un New-Yorkais pur jus, même s'il n'était pas natif de la Grosse Pomme (il est né à Richmond, en Virginie, en 1931). Tom Wolfe, écrivain-journaliste américain auteur du "Bûcher des vanités", est décédé Figure d'un "nouveau journalisme" qui se lit comme un roman, l'écrivain américain Tom Wolf est mort à … Il a connu un succès mondial avec son premier roman, Le Bûcher des vanités . Il s'y montre tellement critique que ses professeurs l'obligent à en édulcorer une partie[2]. Il collabore notamment au New York Herald Tribune, Esquire Magazine ou à Rolling Stone[3]. Thomas Kennerly Wolfe, dit Tom Wolfe, né le 2 mars 1930 à Richmond en Virginie et mort à Manhattan le 14 mai 2018, est un journaliste, essayiste et écrivain américain. Avec d’autres comme Joan Didion, Truman Capote, Hunter S. Thompson ou Gay Talese que j’évoquais à l’instant, Tom Wolfe a donc développé ce qu’on appelle le « nouveau journalisme » ou la « non fiction » : un mouvement qui réduit la distance entre journalisme et littérature jusqu’à les confondre « tout en érigeant la vérité comme horizon indépassable », pour reprendre les mots d’un … Tom Wolfe parle aussi de tous les codes sociaux de New York et des États-Unis de la fin du XXe siècle : la question du racisme y est abordée sur le mode allusif et le rapport dominant-dominé est subtilement analysé. Il a subverti les règles traditionnelles du journalisme, et on a fait de lui l’inventeur d’un « nouveau journalisme » – mais on peut aussi appliquer ce qualificatif à des textes de Norman Mailer, de Truman Capote et de Hunter S. Thompson. Son deuxième roman, Un homme, un vrai (A Man in Full), dépeint les tensions raciales sous-jacentes dans la ville d'Atlanta, dans le Sud des États-Unis. Wolfe est persuadé que la nouvelle littérature est là, dans ce journalisme mordant digne des meilleures fictions. Comme lui, ses chroniques, rassemblées dans … Le livre se vend à 750 000 exemplaires en édition originale aux États-Unis (en comptant les éditions de poche, le total des ventes est estimé à 2 millions)[2]. Derrière tout cela, il y avait, à l’origine, un petit gamin du Sud, né le 2 mars 1930 à Richmond, en Virginie. Rappelez-vous : cette nouvelle façon de faire du journalisme, en empruntant les techniques de narration de la fiction littéraire; enquêter comme un journaliste, mais raconter comme un écrivain. Il n'a jamais caché l'influence qu'ont exercée sur lui Dickens, Steinbeck, Honoré de Balzac, et dans une interview de 2004, il déclare que son « idole » est Émile Zola pour sa description de la société de son époque[3], son réalisme sans indulgence et sa sincérité sans concession. Biographie. Le futur CHU de Saint-Ouen interroge la politique de santé de demain, Amazon met un pied dans le Territoire de Belfort, « Échaudée par la catastrophe de 2020, la Société générale enfile ses charentaises », « Nous demandons à ce que le projet d’aéroport international d’Andorre soit abandonné ». Lecture du Monde en cours sur un autre appareil. Esclavage : qui a profité de l’argent de l’abolition ? Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Comment Napoléon a conquis (et perdu) l’Europe. La suite est réservée aux abonnés. À travers l'arrivée d'une jeune fille d'origine modeste dans une prestigieuse université, ce roman dresse le constat pessimiste d'un système gangrené par le laxisme des professeurs, l'alcoolisme débridé et le matérialisme cynique des étudiants. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. président du Comité d’histoire parlementaire et politique, Publié le 15 mai 2018 à 17h26 - Mis à jour le 16 mai 2018 à 14h54, Élections régionales et départementales 2021, Europcar : -15% sur votre location de voiture, Yves Rocher : -50% sur une sélection d'articles, Nike : jusqu'à -50% sur les articles en promotion, les meilleures fontaines à eau pour chats et chiens. Nathalie Crom. Originaire de Virginie, Tom Wolfe[1] est le fils d'un père rédacteur en chef d'une revue agricole professionnelle et politiquement conservateur. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois. Les yuppies de Wall Street avec leurs tics et leurs angoisses sont la cible de ce roman dramatique et satirique. La très sérieuse New York Review of Books a publié un article incendiaire, s’interrogeant sur la conscience politique de Wolfe. Tom Wolfe, écrivain et journaliste Il a souvent été celui qu’on adorait détester. Il disait ne pas vraiment avoir défini les codes de ce nouveau journalisme, mais aimait à rappeler quelques principes. La suite est réservée aux abonnés. Tom Wolfe. Thomas Kennerly Wolfe Jr. (March 2, 1930 – May 14, 2018) was an American author and journalist widely known for his association with New Journalism, a style of news writing and journalism developed in the 1960s and 1970s that incorporated literary techniques. En particulier, la nécessité de construire le reportage scène après scène, « comme pour un roman », d’introduire des dialogues, de faire bien apparaître l’appartenance sociale des protagonistes. Avec Le Mot peint (1975), il se moque de l'art moderne[4]. Mais c’est à New York, dans les années 1960, quand il a commencé à travailler pour plusieurs quotidiens et magazines, dont Esquire, qu’il s’est fait remarquer. Tom Wolfe fonde son œuvre sur de longs romans touffus et très documentés ; il passe des mois dans les endroits qui servent de décor à ses futurs romans et recueille des centaines de témoignages[3]. Soutenez le journalisme d’investigation et une rédaction indépendante. Le journaliste et écrivain américain Tom Wolfe est mort à l'âge de 87 ans. Son premier roman, Le Bûcher des vanités (The Bonfire of Vanities) (1987), devient un succès mondial[3]. Tout était calculé, jusqu’aux boutons de manchette. Dès qu’il a su lire, à 5 ans, le jeune Tom a proclamé qu’il serait écrivain. Thomas Kennerly Wolfe, dit Tom Wolfe, né le 2 mars 1930 à Richmond en Virginie et mort le 14 mai 2018 à Manhattan (New York), est un journaliste, essayiste et écrivain américain. Photo : Jean-François Robert pour Télérama. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette). –, quand il a publié son premier livre, en 1968, Acid Test. Tom Wolfe a attendu 1987 pour publier son premier roman, Le bûcher des vanités, et ce fut un coup de maître, 700 pages et best-seller mondial. Cela l’a fait rire. Consultez le journal numérique et ses suppléments, chaque jour avant 13h. Mais le plus nouveau était l’obligation d’écrire à la première personne, « pour que tout soit vu par les yeux des protagonistes et non ceux du journaliste ». C'est une grande fresque qui fait une description féroce de la upper society blanche et ses vanités insupportables. : certains lecteurs, fervents admirateurs du romancier Tom Wolfe, l'auteur du magnifique Le bûcher des vanités ou, quelques années avant sa disparition, de l'étonnant Bloody Miami, ignorent que l'homme était avant tout cela, un journaliste. Par Sylvain Bourmeau - 15/05/18 18h19 . Son père, agronome, dirigeait une revue bimensuelle consacrée à la terre, aux arbres et aux plantes. Son troisième roman, Moi, Charlotte Simmons (I Am Charlotte Simmons), paru en 2004 et traduit en français en 2006, offre une image réaliste de la vie sur le campus d'une grande université américaine. S’il se réclamait de Zola, il ne parlait pas de naturalisme mais d’« hyperréalisme », commençant par un long travail d’enquête. Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, « Racisme, striptease, journalisme... l'American way of life vue par Tom Wolfe », « L'écrivain américain Tom Wolfe, auteur du Bûcher des vanités, est mort », https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Tom_Wolfe&oldid=181255611, Récipiendaire de la National Humanities Medal, Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, Article contenant un appel à traduction en anglais, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Page pointant vers des bases relatives à la littérature, Page pointant vers des bases relatives à l'audiovisuel, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Littérature américaine/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Culture et arts, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Grand manitou du « nouveau journalisme », Tom Wolfe n'a jamais été en reste sur le complet-veston. En 1989, une équipe de l'émission littéraire Hôtel réalise à New York l'interview du journaliste Tom Wolfe, qui vient de publier son premier roman Le bûcher des vanités. Les deux personnages centraux, dont les destins s'entrecroisent, sont un gros entrepreneur de l'immobilier en passe de faire faillite et le petit employé d'une de ses firmes qui va jouer un rôle décisif dans sa destinée. Tom Wolfe est décédé lundi 14 mai à l'âge de 87 ans à New York, a annoncé son agent au New York Times aujourd'hui. Tom Wolfe dans son appartement new-yorkais en 1998. Il passe ensuite un doctorat en études américaines à l'université Yale analysant l'influence communiste sur les écrivains américains de 1928 à 1942. Considéré comme un conservateur ou même un réactionnaire (il a pris parti pour George W. Bush et a déclaré qu'il avait voté pour lui en 2004), se proclamant « seul écrivain américain à être républicain »[3], Wolfe dépeint pourtant un monde gangrené par la corruption ainsi que par les ambitions personnelles dans des livres où il n'épargne pas plus ses amis politiques supposés que leurs adversaires, qui sont souvent des fantoches médiatiques (A Man in Full). Il était déjà célèbre par ses articles, sa désinvolture provocatrice – n’avait-il pas osé dire que le prestigieux New Yorker était « momifié » ? Tom Wolfe, in full Thomas Kennerly Wolfe, Jr., (born March 2, 1930, Richmond, Virginia, U.S.—died May 14, 2018, New York, New York), American novelist, journalist, and social commentator who was a leading critic of contemporary life and a proponent of New Journalism … L'écrivain américain Tom Wolfe, auteur notamment du best-seller «Le Bûcher des vanités» et figure d'un «nouveau journalisme» qui se lit comme un roman, est mort lundi à New York à 88 ans. Il vous reste 52.04% de cet article à lire. Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Il aime utiliser des onomatopées ou des effets sonores pour rythmer ses récits[3]. Tom Wolfe, l’auteur du Bûcher des vanités, est mort lundi 14 mai à l’âge de 88 ans, à New York. Tour à tour progressiste et conservateur, moderne et classique, l’écrivain nous a quittés à l’âge de 88 ans ce 14 mai. l'info en continu Une légende du journalisme disparaît. Au-delà des inégalités raciales, économiques ou sociales, il y a chez Wolfe la conviction que, peu importe le statut, chacun est nu devant les autres et devant lui-même. La conscience politique n’était pas son affaire. Il poursuit à New York une carrière de journaliste et d'essayiste. Son quatrième roman Bloody Miami (Back to Blood) analyse les rapports entre les différentes communautés de Miami, marquées par les oppositions entre les Cubains, les Blancs, les Haïtiens et les Afro-Américains[5].