Breaking its streak of year-on-year improvement in the rankings, Voici des diapositives officielles issues du programme « New Growth Strategy » disponibles sur le site du METI : C’est au début des années 2000 que commence l’écrasant succès du manga en France, en effet le manga commence à devenir la bande dessinée la plus vendue du marché francophone. II – L’engouement pour le manga : l’exemple de la France, https://www.journaldujapon.com/2017/03/27/bilan-manga-2016-ventes-une-annee-dynamique/, http://www.mangacast.fr/emissions/emissions-de-2014/mangacast-n20-debat-manga-francais-quest-ce-cest-quelle-place-marche/, http://www.mangamag.fr/dossiers/bilan-annee-manga-2017/, http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/cool-japan-ou-comment-tokyo-veut-redresser-son-economie-via-la-culture-1002140.html, https://www.franceculture.fr/le-japon-soutient-activement-son-soft-power, http://www.meti.go.jp/english/policy/mono_info_service/creative_industries/creative_industries.html, https://www.ina-expert.com/e-dossier-de-l-audiovisuel-asie-medias-et-soft-power/le-japon-en-quete-de-soft-power-attraction-et-limitation.html. Pourquoi aimons-nous le manga?. (Avec des reportages réalisés à Tokyo sur le METI, Spotify Japan, les start-ups Gengo et Green, la Senior Economy et l'économie de la robotique, les fan fictions Dojinshi, Vocaloids et Utattemita, le manga "Les Gouttes de Dieu" sur la culture du vin et le projet "Japonisme 2018". Ce plan Cool Japan a pour but d’engendrer 8.000 à 11.000 milliards de yens (soit entre 70 et 99 milliards d’euros) d’ici à 2020 en misant sur les industries créatives, ce qui comprend la mode, la gastronomie, le tourisme, l’art de vivre et, bien sûr le manga, les animes et les produits dérivés. du 02-11-2020 17:15:21 sur les forums de jeuxvideo.com Selon Joseph Nye, la « soft power » est la capacité d’un acteur (le plus souvent un Etat) à maîtriser les règles du jeu par la persuasion et non par la force. En effet, nombreux sont les touristes qui se rendent au Japon pour s’imprégner de l’univers de leurs mangas préférés, effectuant ainsi un véritable pèlerinage. L’enquête nous a permis aussi de savoir quelles images du Japon donnent les mangas aux élèves de cette classe. Ensuite, de nombreux lecteurs se passionnent pour les scénarios. Le rap est aussi très imprégné de la culture manga. L'idée est désormais de promouvoir et de valoriser un Japon « Cool » ou « Chic », selon l'expression de Douglas McCray, en phase avec son temps voire à la pointe de la technologie, de la mode et de l'art de vivre. Mangacast N°20 – « Débat : Manga Français, qu’est-ce que c’est ? Réécouter La mathématique et ses vertiges, intégrée dans les Affaires extérieures ou étrangères du pays, quasiment quadrupler le nombre de visiteurs (touristiques) étrangers sur l'île d'ici 2020. Le Japon a d’abord exercé un dumping commercial. Mode de recherche, 2013, pp.12-20. Et sur ce plan, le manga papier semble en berne depuis quelques années. Le pays du soleil levant souhaite renforcer ses acquis, mais également explorer de nouvelle s voies. En effet, lorsque vous demandiez autour de vous quelles images le mot “Japon” renvoyait, les mots les plus susceptibles de ressortir étaient “estampes”, “cerisier”, “temples”, “Fujiyama” ou encore “sumo”. Le gouvernement japonais a donc adopté une véritable stratégie de croissance liée à sa culture moderne, avec le manga en vedette. C’est un soft power qui, à l’instar d’Hollywood pour les Etats-Unis, utilise les … » In. Enquête sur les raisons du succès chez les lecteurs. Culture et « soft power » Dans Bound to Lead (1990), Joseph Nye devinait que la puissance d'un pays pouvait reposer sur des éléments moins tangibles que les armes ou les finances. http://www.mangacast.fr/emissions/mangacast/mangacast-n27-debat-quel-avenir-pour-le-manga-en-france/, https://www.franceculture.fr/emissions/pixel-13-14/la-france-l-autre-pays-du-manga. Il s'agit surtout de moyens idéologiques et culturels. Après avoir vu l’impact du Japon sur le monde grâce aux mangas, nous pouvons nous interroger sur la question suivante : est-ce que les mangas peuvent améliorer l’image d’un autre pays que le Japon ? Ainsi nous voyons que le manga est un vecteur d’influence dans les deux sens et nous pouvons nous questionner sur la portée du soft power français au Japon. La ville de Toulouse est un excellent exemple de ce développement, en effet, une dizaine de boutiques sont nées dans les rues du centre-ville de la ville rose depuis 15 ans, par exemple, le manga-café Mugen a ouvert cet été dans le quartier Arnaud-Bernard et le magasin Asiance Village manga situé Rue des Lois propose un large choix de mangas et de figurines depuis 2006. De plus le manga rapporte beaucoup, on peut le voir notamment en 2008 où 15 millions de mangas ont été vendus pour un chiffre d’affaire de 95 millions d’euros. I – Le manga, un nouvel impérialisme culturel ? Le Pays du Soleil Levant en a ainsi fait un véritable vecteur de son rayonnement international. Cette évolution vise à renforcer la précédente « vague » de soft power japonais qui préférait mettre en avant sa culture plus traditionnelle, telle que les estampes (Ukiyoe ), la cérémonie du thé (Chado ) ou encore le sumo . Durant les trente dernières années, le Japon a joué la carte du « soft power » grâce, notamment, à l’idée du « Cool Japan », fondée sur la culture du Manga et des films d’animation. Les musées français s’ouvrent également peu à peu à cet art. Mangacast N° 27- « Débat : Quel avenir pour le manga en France ? afin de bunka power » désigner le soft powernippon, soit la « 10 puissance culturelle. Le mode de production ultra-rapide de ces animes japonais permet d’abreuver la demande. Aujourd’hui en France, 7 juillet 2016. Une dose quotidienne de culture et de savoirs. In, Ministère japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie. Cette culture du Japon “cool” passe notamment par l’exportation de produits culturels tels que les mangas et les animes bien entendu, mais aussi les jeux vidéos ou les sushis par exemple. S'abonner. Le Japon a ainsi globalisé sa culture pour en faire son atout de puissance. In, MARION, Julien. OZOUF, Paul. Celui qui est le plus souvent désigné comme “le premier manga” est Choujin Giga (XIIe siècle), dans lequel on voit des animaux adopter des postures anthropomorphiques (cf photo ci-contre). Beaucoup de lecteurs se plaisent à réfléchir à certains dilemmes que provoque le manga notamment la notion de bien et de mal (certains ont pensé au manga Death Note qui soulève de nombreuses questions philosophiques). Temps de lecture : 6 min. 2. En effet, on observe depuis quelques années une augmentation de touristes étrangers dont la motivation essentielle consiste à découvrir les lieux où se déroule l’action de leurs mangas ou animes préférés. Ensuite nous avons pu voir qu’il y un engouement pour le manga avec plus précisément l’exemple de la France et de son marché du manga, nous avons aussi pu exploiter une enquête auprès des élèves d’une classe de japonais. Modèles PowerPoint populaires Les plus populaires PowerPoints de toutes les catégories. Il entraîne ainsi avec lui toute une génération de dessinateurs qui étaient adolescents lorsque la bombe atomique a anéanti Hiroshima et Nagasaki. Soft Power par Frédéric Martel. Le pays du soleil levant souhaite renforcer ses acquis, mais également explorer de nouvelle s voies. Plus ce type d'images positives apparaissent dans la tête des gens, plus il est facile pour le Japon de faire entendre son point de vue sur le long terme. IN, MARTEL, Frédéric. Cependant sa plus grande force est probablement qu’il dessine en arrière-plan un nouveau modèle commercial parfaitement adapté pour affronter les nombreuses modifications qu’a engendrées la transition du monde de l’industrie pour celui des sociétés de l’information. Ce n'est donc pas étonnant que la récente doctrine japonaise se fasse l'écho de ces réflexions, et tente de promouvoir la mise en place des principales stratégies de soft power . Il existe dans le cadre de cette stratégie des fonds de financement “Cool Japan” à 465 millions d’euros (dont 20 % d’argent privé) qui visent à encourager les entreprises culturelles japonaises à développer leurs contenus à l’étranger. C’est un soft power qui, à l’instar d’Hollywood pour les Etats-Unis, utilise les industries créatives comme fers de lance. Réécouter S'affranchir (1/3) : Hegel justifie-t-il l’esclavage ? Le phénomène est clairement lancé et ne ralentit plus. Est-ce une image lumineuse et positive ? Le rap est aussi très imprégné de la culture manga. Cette doctrine, théorisée en 2010 à l’origine, fut freinée par la catastrophe de Fukushima, et c’est depuis 2012 qu’elle est véritablement une intention de Tokyo. Parmi les signes sur lesquels il s'avère difficile de faire illusion, il y a la question statistique. Il s'en vendait 15,1 millions d'exemplaires cette année-là. Il existe au Japon des musées qui exposent les premiers dessins de mangakas ou les premières éditions de mangas cultes. Cette doctrine, théorisée en 2010 à l’origine, fut freinée par la catastrophe de Fukushima, et c’est depuis 2012 qu’elle est véritablement une intention de Tokyo. ». Ainsi, dès 2007, Taro Aso, alors ministre des Affaires étrangères japonais s’exprime sur le sujet : « Quelle est l’image qui apparaît dans l’esprit des gens quand ils entendent le mot “Japon” ? Aujourd’hui, des industries créatives étrangères au Japon s’approprient cet univers, comme la mode ou la musique par exemple, les marques proposent chaque année des collections en partenariat avec des mangas, le “streetwear”, style vestimentaire historiquement lié au hip-hop, est très représentatif de cette tendance : la marque Supreme a sorti une collection autour du manga Akira en 2017 et la marque Bape a publié une collection en lien avec Dragon Ball Z la même année. Nous allons tout d’abord vous présenter le mang, a même présenté cette année une collection capsule dans laquelle la marque aux 3 bandes revisite ses chaussures aux couleurs des personnages de. Les jeux vidéos, les animes et la gastronomie sont autant d’atouts pour le Japon. Certains de ces emakimonos montraient des combats de flatulences ou encore des spectres mangeurs d’excréments, ce pan de la culture japonaise populaire exubérante est souvent oublié. Les entreprises françaises usent aussi du manga comme support que ce soit volontairement ou non, par exemple, le manga Le goût d’Emma de Kan Takahama sorti le 28 février 2018 a pour propos les péripéties d’un critique gastronomique travaillant pour le guide Michelin. In, CHAVEROU, Eric; EL IDRISSI, Abdelhak et Says, Frederic. La haute-couture s’en inspire également, Gucci a demandé au mangaka Hirohiko Haraki de collaborer avec la marque en 2011. Le manga est quant à lui certes l’équivalent japonais de ce qu’est la bande dessinée en France, mais il peut aussi désigner par métonymie les produits qui s’y apparentent tels que les dessins animés appelés animes, les figurines… Il est nécessaire d’évoquer l’histoire du manga afin d’étudier sa forme présente : Le manga peut trouver son ancêtre dans les emakimonos, des rouleaux narratifs peints traditionnels . Tokyo crée également des institutions culturelles à l’étranger en créant des écoles comme la Kadokawa Contents Academy, qui soutient l’implantation de la nouvelle culture japonaise dans les pays asiatiques. ». En savoir plus. Cette capacité d’influence d’un État à l’international par des moyens non coercitifs s’illustre par le concept de “soft power”. « Outline of Policies : Cool Japan Initiative et Cool Japan Strategy ». ORY, Pascal. S'affranchir (1/3) : Hegel justifie-t-il l’esclavage ? Contacter l'émission. Toutefois il est bon de ne pas oublier que le manga ne se résume pas au support papier. Si la catastrophe de Fukushima fait figure de véritable frein à la réalisation de cette doctrine, initialement théorisée en 2010, on ne peut néanmoins que constater que les pouvoirs politiques japonais sont véritablement impliqués dans la mise en place d’une stratégie de soft power viable et surtout durable, jouant sur les atouts et limitant les faiblesses d’attraction spécifiques à cet État. Le Cool Japan est un modèle culturel particulièrement acclimaté à la nouvelle ère de l’information. A defining feature of soft power is that it is non-coercive; the currency of soft power includes culture, political values, and foreign policies. Omniprésente dans le débat public, la notion de soft power n’en reste pas moins floue. ». bâtiment de cerisier japonais dynamique exquis fond modèle PowerPoint téléchargement. La Chine a ses pandas. Toulouse accueille même une école supérieure de manga, l’Ecole Internationale de Manga et d’Animation depuis 2016. En effet, nombreux sont les touristes qui se rendent au Japon pour s’imprégner de l’univers de leurs mangas préférés, effectuant ainsi un véritable pèlerinage. Soft power japonais Le marasme du soft power japonais - Culture populaire . Comment le Japon diffuse-t-il sa culture via le manga ? Selon les passionnés, le personnage le plus souvent cité du rap français serait Vegeta, l’un des héros de la série Dragon Ball. La haute-couture s’en inspire également, a demandé au mangaka Hirohiko Haraki de collaborer avec la marque en 2011. Cette collaboration a permis à Silver Spoon de gagner en notoriété. En parallèle, le Japon souhaiterait un échange plus conséquent au niveau universitaire, l'un des axes forts de la mise en place d'un soft power sur le long terme, avec l'envoi de 300 000 étudiants à l'étranger, et l’accueil sur le territoire national d'un nombre d'étudiants étrangers équivalent. ». Pour la première fois, le public français adhère au manga papier et se passionne pour les aventures de Kaneda et sa bande de motards. En 2008, par exemple, 113 Japonais seulement figuraient dans les équipes. Selon Joseph Nye, le soft power ou la puissance par cooptation reposent sur des ressources intangibles telles que : l'image ou la réputation positive d'un État, son prestige (souvent ses performances économiques ou militaires), ses capacités de communication, le degré d'ouverture de sa société, l'exemplarité de son comportement (de ses politiques intérieures mais aussi de la substance et du … Cette culture du Japon “cool” passe notamment par l’exportation de produits culturels tels que les mangas et les animes bien entendu, mais aussi les jeux vidéos ou les sushis par exemple. Après la Seconde Guerre mondiale et le traumatisme atomique, le manga moderne voit le jour grâce notamment à la personne d’Osamu Tezuka, qui fortement influencé par Walt Disney (il disait avoir vu Bambi 80 fois), est le premier à représenter ses personnages avec des grands yeux, pour exacerber leurs émotions. Le but est de développer le commerce et l’empreinte du Japon à l’international afin d’attirer les touristes et faire marcher l’économie du Japon intra-muros. Nous pouvons également noter que de nombreux commerces en lien avec le manga voient le jour, que ce soient des librairies spécialisées, des manga-café où l’on peut profiter de boissons et d’une collection de mangas en libre-service, ou encore les magasins de produits dérivés comme les figurines, les peluches, les DVD. Le mouvement est lancé et ne cesse de se démocratiser. Le géant allemand Adidas a même présenté cette année une collection capsule dans laquelle la marque aux 3 bandes revisite ses chaussures aux couleurs des personnages de Dragon Ball Z. Les grands groupes ont fusionné dans la sidérurgie donnant naissance à de puissantes firmes (Nippon Steel par exemple). ». Concrètement, la New Growth Strategy prévoit un assouplissement de la réglementation en vigueur sur la vente de produits à l'étranger, mais aussi l'amélioration de la distribution numérique. Enfin nous avons étudié comment le gouvernement japonais a récupéré le succès des mangas pour en faire un atout culturel majeur grâce à une intention de l’Etat et un pari économique réussi. Le magazine littéraire, no 517 p 8, 1 mars 2012. Le marché qui était décrit comme stagnant il y a quelques années bénéficie même d’un regain de forme : il y a une augmentation du nombre de mangas vendus de 9% en seulement un an, ce qui a permis aux ventes d’atteindre le chiffre inédit de 15 millions. Enfin, le Japon se veut également être à la pointe de l'innovation avec par exemple la mise en place de Future Cities. Vingt ans plus tard, tous les éléments de la théorie de Joe Nye sont posés dans le texte de Soft Power. « Les Français, nouveaux rois du manga ». de Katsuhiro Otomo. Il ressort également l’idée d’un Japon créatif et dynamique, doté d’une grande ouverture d’esprit et où le numérique occupe une place importante. Pour la première fois, le public français adhère au manga papier et se passionne pour les aventures de Kaneda et sa bande de motards. La diplomatie, les alliances, la coopération institutionnelle (OI) ou non, l’aide économique, l’attractivité de la culture, la diffusion de l’éducation ou le rayonnement d’un modèle politico-économique (économie de marché et démocratie par exemple) et de valeurs constituent les principaux vecteurs du soft power. Le phénomène est clairement lancé et ne ralentit plus. Il y a eu par exemple un partenariat entre un manga japonais et le Ministère de l’Agriculture à l’occasion d’une campagne de promotion de l’enseignement agricole français. Nous avons donc vu dans un premier temps comment le Japon se dirige vers une nouvelle forme d’impérialisme culturel au travers du Cool Japan et grâce aux caractéristiques du manga qui lui ont permis d’avoir le succès qu’il a aujourd’hui. ... voire participent au contraire de l'influence d'autres modèles culturels. La construction du « soft power » : l’exemple de la Corée du Sud; Le modèle économique coréen, un exemple de capitalisme d’Etat réussi; Le développement tardif mais rapide des industries culturelles; L’émergence de la Corée du Sud comme « soft power » Conclusion; Références Le concept fut proposé par Joseph Nye en 1990 dans Bound to Lead , un ouvrage écrit en réaction aux thèses qui évoquaient le déclin de la puissance américaine(notamment de Paul Kennedy, dans son ouvrage Naissance et déclin des grandes puissances : transformations économiques et conflits militaires entre 1500 et 2000 ). . La première chose qui se remarque quand on regarde l’enquête est l’intérêt particulier qui est porté au manga du fait qu’il est créé dans un autre pays, donc avec d’autres codes. Après avoir vu l’impact du Japon sur le monde grâce aux mangas, nous pouvons nous interroger sur la question suivante : est-ce que les mangas peuvent améliorer l’image d’un autre pays que le Japon ? Tokyo crée également des institutions culturelles à l’étranger en créant des écoles comme la Kadokawa Contents Academy, qui soutient l’implantation de la nouvelle culture japonaise dans les pays asiatiques. Prenons l’exemple du manga. Le soft power (« puissance douce ») représente la puissance d'influence, de persuasion d'un État, par exemple, sur d'autres acteurs par des moyens intangibles et non coercitifs. « Pourquoi aimons-nous le manga ? On en compte une cinquantaine, chaque ville a son événement manga, on peut citer la Japan Touch Haru de Lyon, le Manganîmes de Nîmes, la Japan Party de Nanterres, l’Anime Game Show de Montpellier, le Festival Manga Mania de Nanterres, le Festival Mangalaxy de Valence, la TGS de Toulouse. Le manga trouve ensuite son public et grandit par le biais de la presse et la télévision japonaise. Il est amusant de voir la réciprocité de cette influence : le succès planétaire Le Roi Lion (1994) est souvent accusé de plagiat du manga Le Roi Léo (1950) de Tezuka. Il est donc pertinent de se demander comment le Japon diffuse sa culture via le manga. Force est de constater que la pop culture japonaise, tout particulièrement les mangas et les animes , représentent un levier non négligeable à cet égard. « Le Japon en quête de « Soft Power » : attraction et limitation. Exercice n°2. Il est rapide, virtuel et versatile du fait qu’il est construit en plateforme multimédia. De ce fait le Japon est devenu la première hyperpuissance (nation ou conglomérat de nations dont l’influence mondiale est incontestable dans la plupart des domaines économiques, technologiques, financiers, militaires, géopolitiques, diplomatiques, culturels et médiatiques) culturelle dénuée de l’aspect militaire du hard power. Suivent ensuite, Dès 1995, la concurrence se réveille et des maisons d’édition comme. ) », ER LAM, Peng. Cool ? Beaujean, Stéphane. Les musées français s’ouvrent également peu à peu à cet art. KESSLER, Christian. Le mot japonais “manga” est issu de la concentration des mots “manzen” qui signifie “sans intention” et du mot “ga” qui signifie “dessin”. Ainsi nous voyons que le manga est un vecteur d’influence dans les deux sens et nous pouvons nous questionner sur la portée du soft power français au Japon. […] Cool ? Face à la puissance d'attraction étasunienne, et celle en devenir de son grand voisin chinois, le Japon se trouve dans l'obligation de repenser sa stratégie de soft power. Le soft power à la chinoise : quand l’économie devient une arme Multiplication des rencontres bilatérales, programmes de soutien économique massif aux pays de l’Asie du sud-est et de l’Asie centrale, aide à la lutte contre le virus Ebola et le terrorisme international, recherche d’une coopération sécurité avec les Etats-Unis … An alternative is the soft power-centric “global civilian power” concept. Le Japon conserve les bases industrielles sur lesquelles il a bâti sa puissance. À terme, cette mesure permettrait de renforcer l'image du Japon à l'international, le rendre de plus en plus attractif, et elle aurait pour effet de permettre également la création de 560 000 emplois. Mathieu Gaulène — 11 mars 2012 à 7h49 [LE SOFT POWER ASIATIQUE 1/3] L'archipel est devenu une … Le manga devient une culture enseignée dans les universités, il est consacré par de nombreuses expositions et musées, diffusé par le biais d’une mode vestimentaire. Néanmoins le Japon garde chez certains sondés cette image d’un pays strict, à cheval sur les règles. Du milieu des années 1990 au début des années 2000, l’essor est considérable et les publications annuelles passent de 150 en 1998 à près de 270 trois ans plus tard. De même, le Japon vise à attirer les « cerveaux » internationaux, au même titre que l'a longtemps fait l'Europe et, plus récemment, les Etats-Unis. Quelle place sur le marché ? D'ici 2020, l'objectif est de doubler le nombre de travailleurs étrangers hautement qualifiés. Le concept de « Soft Power » est perçu au Japon comme un moyen de projeter une influence nationale sur la scène mondiale, et comme tel fait l’objet d’une grande attention. Cette recherche de l'influence a atteint depuis plusieurs années une telle importance dans la pensée gouvernementale japonaise que certains observateurs notent que celle-ci est totalement intégrée dans les Affaires extérieures ou étrangères du pays. , en plus d’utiliser le Cool Japan comme vecteur de croissance, participe à son développement à l’international : afin d’accélérer la diffusion de son soft power via les mangas notamment, cette stratégie prévoit d’assouplir les réglementations sur la vente de produits à l’étranger. De plus le manga est un art et donc comme beaucoup d’autres formes d’art il sert aussi à critiquer la société. C’est un soft power qui, à l’instar d’Hollywood pour les Etats-Unis, utilise les industries créatives comme fers de lance. Celles-ci profitent de la croissance Entre 2012 et 2015 la croissance des animes a fortement augmenté, montant jusqu’à un chiffre d’affaire de 1.83 billion de yen (environ 14 milliards d’euros). D'une part, les États-Unis étaient et resterai… Ce qui s’explique principalement par le fait de la vente en streaming (diffusion sur Internet) des animes en Chine dont le marché a augmenté de 78.7 % en un an et dont l’organisation officielle événements autour de la « japanimation » connaît une hausse de 68.2 %. Selon les passionnés, le personnage le plus souvent cité du rap français serait Vegeta, l’un des héros de la série, en 1990 et la censure toujours plus forte des dessins-animés occidentaux sur les chaînes publiques finissent de préparer le terrain au phénomène manga. Le Cool Japan se veut à l’image de la société de l’information, un réseau aux multiples terminaux, dans lesquels transitent les créations sous toutes formes. Lire également en ligne : "Le lent et difficile essor du soft power chinois", 09/01/2012, Ainsi que l'ouvrage de Koichi Iwabuchi, Recentering globalization : Popular culture and Japanese transnationalism , publié chez Duke University Press en 2002. Le Japon, quant à lui, préfère exporter sa « pop culture », et en particulier ses mangas , ses animes (terme employé pour les dessins animés nippons), mais aussi ses jeux-vidéos, sa musique (J-pop) et sa cuisine (sushis ). Du milieu des années 1990 au début des années 2000, l’essor est considérable et les publications annuelles passent de 150 en 1998 à près de 270 trois ans plus tard. In, « KUBO ». Prenons l’exemple du manga Les gouttes de Dieu du japonais Tadashi Agi, manga se déroulant dans l’univers viticole français, après la publication, les prix des vins cités dans ce manga ont explosé, certaines bouteilles se vendent à plus de 1000€. La Japan Expo, convention parisienne qui attire chaque année plus de 200 000 visiteurs sur 4 jours, bénéficie de la coopération du gouvernement japonais, qui lui fournit des entreprises japonaises inatteignables par la convention seule, si bien qu’aujourd’hui 25 % des exposants viennent directement de l’archipel. En effet beaucoup disent aimer le manga grâce aux dessins auxquels ils ne sont pas habitués et qui créent une véritable différence avec la bande dessinée dite “classique”. Le mouvement est lancé et ne cesse de se démocratiser. De plus le format d’édition et sa capacité à être lu rapidement en font un atout aux yeux du public ainsi que le fait que le manga soit très diversifié au niveau des genres, abordant des sujets relativement évités dans la bande dessinée grand public traditionnelle, notamment la sexualité.