Ils sont invités par l'Arabie saoudite et l'Égypte à reconnaître la légitimité de la présence des troupes syriennes au Liban, et l'officialisent par la mise en place de la Force arabe de dissuasion (FAD). Cette situation laisse ainsi craindre la résurgence d’un conflit dans un État qui n’a pas réussi à dépasser les logiques communautaires et clientélistes. Elle est en effet diluée face aux communautés sunnites et grecque-orthodoxe majoritaires sur le littoral, et chiite dans la Bekaa au sud. Au sud, le Hezbollah reste sur le pied de guerre en invoquant la lutte contre Israël, qu'il harcèle par des tirs de mortier. Cette présence militaire souffle sur les braises et enferme les Libanais dans des luttes internes. La présence de travailleurs palestiniens ou syriens permanents ou temporaires assure aux entrepreneurs un volant de main d'œuvre à bon marché, mal protégée, remplacée régulièrement, et 10 % de la population active est au chômage en 1970, au plus fort du succès économique libanais. Depuis le XVIe siècle et jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, le territoire montagneux du Mont-Liban avait bénéficié d'un statut de relative autonomie politique au sein de l'Empire ottoman et avait connu successivement le régime de l'émirat, du double caïmacanat (1840-1860), puis de la moutassarifiyya (1861-1915). Les affrontements eurent aussi lieu dans les montagnes du Chouf. Amine Gemayel succède à son frère à la tête de l'État et rappelle la force multinationale à Beyrouth. À l'heure du déclin de Daech qui signe la fin du djihadisme de troisième génération tel que nous le connaissons, Gilles Kepel analyse les grandes ruptures de la région Méditerranée–Moyen-Orient autour de la question pétrolière. Israël et la Syrie semblent à la veille d'un affrontement direct total. La culture s’est fortement développée durant la guerre civile avant une campagne d’éradication menée par l’état jusqu’au début des années 2000. Olfa Lamloun, « Amal vs Hezbollah », in Franck Mermier et Christophe Vatin (dir. Dans le champ académique, l’ouvrage répond au constat de Samir Kassir dans les années 1990 repris à leur compte par S. Malsagne et D. de Clerck, à savoir que peu d’ouvrages traitent du conflit dans sa globalité. Tandis que la Syrie fait régner un ordre minimal dans le Nord et la Bekaa, au prix d'une lourde taxation sur toutes les productions, y compris la culture du haschich, les milices jouissent d'une liberté proche de l'anarchie, et les rivalités sont souvent résolues de manière expéditive comme en témoigne l'assassinat en 1977 du chef charismatique du mouvement national, Kamal Joumblatt. Les auteurs exposent les débats historiographiques autour de la notion d’« État failli » et se positionnent en faveur de travaux récents, ceux de Pierre France et Jamil Mouwad, qui mettent en avant la « résilience de l’État ». La France commence, à ce moment, à fournir de l'aide humanitaire aux deux parties ; mais étant donnée son amitié traditionnelle avec les maronites, ce geste paraît suspect aux yeux des musulmans[réf. La capitale est en effet un symbole particulièrement mobilisateur de la restauration de l'État et de sa souveraineté. Comment ajouter mes sources ? Chaque décision passe par un consensus entre les dirigeants qui doivent s'assurer du soutien de leur communauté respective. Dans un pays de plus en plus divisé, le problème central demeure celui de la restauration de l'autorité de l'État : en réalité, le président n'exerce son autorité que sur 400 km2 autour du palais présidentiel. Le Hezbollah étend son autorité à la région libérée et continue les tirs de roquettes contre Israël, qui riposte à nouveau par une grande offensive en juillet 2006, causant de nombreux morts et d'importants dégâts aux infrastructures du Liban. Le 23 avril 1969, à Saïda puis à Beyrouth, lors de manifestations de soutien aux fedayins, des affrontements opposent les Palestiniens à la gendarmerie libanaise, faisant 14 morts et plus de 80 blessés ; l'armée tente de reprendre par la force le contrôle des camps, mais elle échoue ; le gouvernement libanais se rend compte qu'il n'est plus en mesure de désarmer les combattants palestiniens, bien armés, soutenus par plusieurs États arabes et par une partie de l'opinion libanaise[3]. La paix régionale améliore les échanges mais rend délicate pour le Liban la concurrence avec d'autres acteurs, dont Israël, avec ses compétences et son industrie, et la recherche d'investissements avec la baisse des revenus pétroliers. Elle vise à repousser les milices palestiniennes au nord du pays et s'emparer de la rivière Litani. Aujourd’hui, le Liban reste l’un des cinq premiers producteurs mondiaux de haschich. Les services de renseignement israéliens étaient conscients que l'OLP n'avait aucun rapport avec l'attentat contre l’ambassadeur Shlomo Argov mais celui-ci constituait un prétexte recherché depuis plusieurs années par Israël afin de procéder à l'invasion du Liban[11],[10],[12]. Les origines du conflit sont classées selon des facteurs institutionnels et politiques – l’échec du confessionnalisme politique –, externes – rôle du conflit israélo-arabe mais aussi des puissances occidentales –, et enfin, les facteurs socio-économiques – inégalités et dégradation de la situation économique. Le mois suivant, à la suite d'un changement d'alliance, la Syrie se met à bombarder les forces chrétiennes et soutenir l'OLP. Il avait fait du départ des troupes étrangères le premier point de son programme. Le dirigeant druze Walid Joumblatt fait bombarder l'aéroport de Beyrouth et attaque les positions de l'armée libanaise dans la ville. L'État libanais se trouve confronté à une tâche ardue qu'il confie au Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR). Deux attentats suicides simultanés revendiqués par le Jihad islamique[réf. Le Parti socialiste progressiste de Kamal Joumblatt — un notable druze — dont l'idéologie laïcisante et égalitariste habille une organisation quasi féodale dans un langage marxiste, tandis que le parti Kataëb (phalanges) devient le premier du pays en 1975, avec 80 000 adhérents. ... Une crise qui n’est pas étrangère à la grogne actuelle, affirme Mme Zahar. Les intérêts stratégiques provoquent un triple affrontement au printemps de 1981 : d'abord entre la Force arabe de dissuasion (FAD) et les Kataëb qui cherchent à occuper Zahlé et à inclure la ville dans leur zone de contrôle, puis entre la FAD et l'aviation israélienne qui fournit un appui aérien aux Kataëb contre les hélicoptères de l'Armée de l'air syrienne. Le lendemain, l'aviation israélienne bombarde massivement des bureaux de l’OLP à Beyrouth, tuant entre 200 et 300 personnes, principalement des civils libanais, et en blessant plus de 800[10]. Pendant ce temps, le commandant de la région nord de Tsahal rencontre le commandant en chef de l'armée régulière libanaise. Entre 1926 et 1943, sous le contrôle français, la Constitution du Liban est mise en place. Les deux chapitres suivants, centrés sur les combattants puis sur les civils, fournissent une multitude d’approches et d’analyses empruntant davantage à la sociologie, voire à l’anthropologie, à l’économie ou à la géographie pour expliquer d’une part la participation aux combats, les violences exercées, et de l’autre, le quotidien de la survie des civils pendant la guerre. Liban : cinq minutes pour comprendre une contestation inédite Un mouvement populaire non politisé accuse la classe dirigeante d’avoir enfoncé le pays du cèdre dans une crise insondable. En septembre, le pays a deux présidents du Conseil, le chrétien Michel Aoun et le sunnite Salim el-Hoss ; le 9 octobre 1988, les hommes des Forces libanaises de Samir Geagea s'emparent sans combat des positions tenues par les partisans d'Amine Gemayel et obligent l'ex-président à s'exiler[41]. En mars 1978, dans le Sud, le gouvernement israélien, à la suite des nombreuses attaques sur les villes du Nord d'Israël organisées par l'OLP depuis le Liban, décide d'une offensive dans le Sud du pays, c'est l'opération Litani. La perspective de voir affluer des capitaux arabes pour participer aux opérations de promotion immobilière est un autre atout. C'est la première fois que des attentats-suicides sont utilisés à telle échelle, et cette tactique sera bientôt imitée et utilisée à très grande échelle par les Tigres tamouls au Sri Lanka. Ils reviennent ensuite sur l’implication de différents pays : les interventions directes de la Syrie et Israël en premier lieu, mais aussi la rivalité États-Unis / URSS, les médiations et interventions de la France ou encore l’impuissance du Vatican. Dans les années 1970 le Liban traverse une crise socio-économique. Les efforts déployés durant l'année 1993 ont abouti au retour dans la Montagne, le Nord et la Bekaa d'environ 80 000 personnes déplacées à Beyrouth. Dans la crise à facettes multiples qui frappe actuellement le Liban, les approches diffèrent d’une partie à l’autre. Les maisons d'édition et les quotidiens, ainsi que les nouvelles organisations politiques, se multiplient. Entre 1923 et 1943, le Liban se trouve sous mandat français. Elle entérine l'appartenance de chaque Libanais à une communauté religieuse, et institue le « communautarisme politique », système par lequel les communautés sont représentées « équitablement » au sein de l'État sur la base d'un recensement effectué en 1932. La dimension globalisée de la Guerre est illustrée par sa médiatisation internationale et surtout par « l’ensemble des flux mondiaux considérables qu’elle engendre » (p. 357) – flux de combattants, d’armes, trafics illégaux, flux financiers, aide humanitaire etc. Trois semaines plus tard, le 14 septembre 1982, une énorme bombe fut placée dans le quartier général phalangiste, tuant le président Bachir et 60 de ses partisans. Les forces armées syriennes, qui déploient essentiellement de l'aviation et des unités de défense antiaériennes face à l'armée israélienne, s'effondrent avec des pertes conséquentes[13]. nécessaire]. La dernière modification de cette page a été faite le 5 mai 2021 à 12:38. La position indépendantiste d'Aoun était mal vue tant à Damas qu'à Washington, et les Syriens se sont opposés à sa nomination. Le dirigeant des phalangistes, Bachir Gemayel, considéré comme l'homme fort du Liban, fut élu président. La récupération des droits fiscaux, notamment des taxes douanières, permet de réaliser des recettes considérables. Ils ont même réussi à introduire le ver dans le fruit, à tel point que la corruption est devenue le sport national. « C'est important, vous devriez agir maintenant. La production libanaise représente environ 5 à 6 % de la production mondiale depuis 2002. Le projet, sur 25 ans, prévoit dans un premier temps de restaurer l'infrastructure sociale et économique, puis d'effacer définitivement les séquelles de la guerre. Publié par Groupe d'Études Géopolitiques. Les violences s'amplifient au début de 1975 : en janvier, une nouvelle incursion israélienne dans l'Arkoub provoque un exode des civils libanais. L'intervention israélienne élimine du jeu l'OLP, dont la direction est évacuée vers la Tunisie, tandis que la mort de Bachir Gemayel et d'une partie de son état-major affaiblit le camp chrétien. Les Libanais, tout au long de leur histoire mouvementée, ont montré une remarquable capacité de survie. La guerre du Liban ou guerre civile libanaise est une guerre civile Au début de la guerre, le Front libanais (maronite) regroupe plusieurs milices : la Phalange de Pierre Gemayel aligne 15 000 hommes, les « Tigres » de Camille Chamoun, 3 500 ; en face, le PSP de Kamal Joumblatt, principale force du camp palestino-progressiste, n’a guère que 3 000 combattants ; la gauche est donc en nette infériorité jusqu’à l’entrée en action de l’OLP au début de 1976, qui renverse la balance[21]. Les séquelles de ce conflit se font sentir sur une longue période avec une laborieuse reconstruction, le maintien de milices armées autonomes et des reprises ponctuelles de violences. Les Israéliens devaient contrôler le périmètre des camps de réfugiés et apporter un soutien logistique alors qu'une section des phalangistes dirigée par Élie Hobeika aurait pour mission d'entrer dans les camps. Il bénéficie d'un soutien quasi unanime de la population, qu'elle soit chiite, sunnite ou chrétienne. Elle fit entre 130 000 et 250 000 victimes civiles. Un sondage effectué récemment au Liban met en évidence un profond pessimisme quant aux possibilités d’éviter une nouvelle guerre. Le lien entre l'appartenance communautaire et la représentation politique s'est amorcé dans la montagne avec la fin de l'émirat, quand le système féodal a été remplacé par un système confessionnel, et a été entériné sous le mandat français. Liban : toute l'actualité en direct, les événements, l'économie, la politique, les analyses, des photos et des vidéos pour rester informé en continu toute la journée Le début d’une série de conflits provoqués par ses … Comme les chrétiens sont en moyenne les plus qualifiés, ce sont donc surtout eux qui émigrent. Cependant, le vrai pouvoir est encore entre les mains des milices. Le Sud de la ville, où les fedayins palestiniens avaient trouvé refuge, fut exposé à des bombardements quasi constants[réf. En septembre 1988, le mandat d'Amine Gemayel est sur sa fin, et le vote des députés pour un nouveau président est empêché par les milices. Des vagues d'affrontements commencent, opposant les Kataëb (phalangistes libanais) aux Palestiniens et au mouvement socialo-progressiste. L'armée israélienne riposte par l'opération Raisins de la colère en 1996, sans résultat, et finit par se retirer unilatéralement du Liban en mai 2000, en abandonnant ses auxiliaires de l'ALS. Il est partisan d'un Liban fédéré, placé sous le signe du « pluralisme culturel », c'est-à-dire de la décentralisation culturelle, administrative, voire politique. La gauche et les chiites réclament l'abandon du communautarisme politique et revendiquent un pays uni, et les chrétiens refusent d'envisager l'avenir à l'ombre des troupes étrangères. Dans la zone du Liban chrétien, pouvoir militaire et pouvoir politique sont unifiés par étapes au prix de sanglants affrontements dont les Kataëb sortent vainqueurs. « La guerre actuelle au Yémen est un conflit de pouvoirs car le clivage sunnite-chiite n'est pas opérant », assure Henry Laurens. Mais la reprise des affrontements au Liban va vite donner un motif au régime syrien pour prolonger son intervention. Comme c’est révoltant de voir que ce Liban qu’on aime est maintenant meurtri, détruit, ruiné, défiguré par les Princes de la guerre, ou plutôt par les Princes des guerres et leurs miliciens. Désormais, Bachir Gemayel préside au commandement de la milice de la région, les Forces libanaises, et substitue sa loi à celle de l'armée et de la police. Le 23 octobre 1983, un double attentat-suicide frappe les casernes des troupes américaines et françaises de la force multinationale, faisant plusieurs centaines de morts. Les inégalités sociales et économiques présentent un double caractère régional et confessionnel. Il y a quarante ans commençait à Beyrouth ce qu’on appelle la guerre du Liban. Durant les deux nuits suivantes, l'armée israélienne permet aux phalangistes d'entrer dans les camps[17] de réfugiés de Sabra et Chatila situés à la sortie de Beyrouth pour combattre les terroristes palestiniens. Le 16 septembre 1982, le Parti communiste libanais et deux autres partis de gauche, l’Organisation de l'action communiste au Liban et le Parti d'action socialiste arabe, créent le Front de la résistance nationale libanaise, ou Jammoul selon l’acronyme arabe[14]. Ce système est une porte ouverte à la corruption car les loyautés diverses sont d'abord familiales et locales, ensuite régionales. Ces représailles alimentent le sentiment anti-israélien et pro-palestinien au Liban[2]. Résumons : au Liban, la guerre civile tue les uns et fait fuir les plus qualifiés : il faut avoir un métier « demandé » pour obtenir un visa en Europe ou dans les Amériques. Avec la chute et l'exil d'Aoun après une offensive syro-libanaise le 13 octobre 1990, à l'exception du Sud toujours occupé, s'ouvre la première période de paix durable au Liban depuis 15 ans. Le chapitre se clôt sur une des idées phares de l’ouvrage : celle d’aller « vers une histoire globale et connectée de la Guerre du Liban ». Le déplacement de neuf cent mille personnes depuis le début de la guerre a causé de graves déséquilibres dans les régions d'accueil, aboutissant à la squattérisation d'espaces non destinés au logement : bureaux, écoles, hôtels, hôpitaux. Raymond Eddé est écarté de la présidence. https://www.belin-editeur.com/le-liban-en-guerre, À propos de « l’idée méditerranéenne », avec Henry Laurens, Sortir du chaos, une conversation avec Gilles Kepel, Inégalités historiques, corruption institutionnalisée, pandémie et deux ouragans : le climat des manifestations sociales au Guatemala. Dès 1985-1987, des tensions opposent le Hezbollah aux services syriens qui cherchent à entraver l'action des Gardiens de la Révolution iraniens dans leur zone d'influence. Mais les deux mouvements sont aussi rivaux pour prendre le contrôle des régions du Sud à mesure du retrait israélien[36]. L'ALS, forte de 3 000 hommes en 1990, est directement financée par Israël. Les forces internationales arrivèrent à Beyrouth en 1982. Aoun, le 13 février 1989, envoie l'armée pour reprendre aux Forces libanaises le contrôle du port de Beyrouth ; grâce à la médiation du patriarche maronite Nasrallah Sfeir, la milice accepte un retrait partiel[41]. Malgré cette dilution démographique, les maronites ont semblé détenir la conviction de jouer le rôle prépondérant dans le nouvel État, en raison de leur ascension culturelle progressive (débutée du temps de l'émirat) et le soutien de la France mandataire. Le 31 octobre 1975, la guerre en est déjà à son dixième cessez-le-feu[9]. L'enseignement, conçu sur une base académique, n'est pas relié aux besoins économiques, et les enseignements universitaires et techniques sont dispensés sans aucun contact avec les secteurs de production. Gemayel nomme aussi trois officiers chrétiens et trois autres musulmans pour servir sous les ordres d'Aoun, mais les musulmans refusent de rejoindre leurs postes, formant leur propre gouvernement dans Beyrouth-Ouest. nécessaire]. Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». Cet organisme créé en 1977 établit, en mai 1991, une étude de planification pour la reconstruction. Il traduit aussi le compromis réalisé par la communauté maronite alors majoritaire à 80 % dans le Mont-Liban et sur la plaine de Beyrouth, et qui dans le nouvel État du Grand Liban ne représente plus que 48 % de la population. Le 16 juillet 1981, des roquettes palestiniennes tuent trois civils israéliens. La pierre angulaire de cette vaste opération, dont les besoins sont évalués à 10 milliards de dollars, est la reconstruction du centre-ville de Beyrouth. nécessaire]. Les efforts politiques d'un comité composé du roi Hussein de Jordanie, du roi Fahd d'Arabie saoudite, et du président Chadli Bendjedid d'Algérie aboutissent à un cessez-le-feu exhaustif et à une rencontre parlementaire pour discuter d'une « réconciliation nationale ». À la faveur de la prospérité et de la liberté d'expression, en contraste avec la censure des États voisins, Beyrouth abrite de nombreux intellectuels et opposants politiques arabes, et devient un foyer de réflexion et de contestation. Le gouvernement de Rachid Karamé se résigne à demander la médiation de l’Égypte. Les arsenaux de l’armée régulière sont vidés à plusieurs reprises au bénéfice des milices[23]. Les Kataëbs multiplient les contacts avec Israël, qui leur fournit équipements militaires et conseils. https://legrandcontinent.eu/fr/2020/11/24/le-liban-en-guerre Un accord est signé stipulant la fin de l'état de guerre et un retrait israélien conditionné par un retrait simultané des forces palestiniennes et syriennes. Le Liban devient un lieu de dialogue privilégié, non seulement entre les Arabes et le reste du monde, mais souvent aussi pour les États arabes entre eux. À ces ressources « nationales » s’ajoutent des aides étrangères, nombreuses et variées, en fonction des calculs idéologiques ou stratégiques des différentes puissances. Au cours de deux jours de massacres, les phalangistes tuèrent entre 700 et 3 500 civils selon les sources, parmi eux des femmes et des enfants. Après l'évacuation de Beyrouth par l'OLP, plusieurs centaines de milliers de civils palestiniens restés sur place se trouvent brutalement privés de protection et d'encadrement[réf. Les camps de réfugiés servent de base d’entraînement militaire et plusieurs centaines de fedayins lancent des opérations contre les villages du nord d'Israël et des attentats et prises d'otages à l'étranger. Tout en mettant en garde contre les utilisations qui ont pu être faites du concept de « guerre des autres » ainsi que contre les nombreuses théories du complot émanant des différents camps qui se sont nourries de la question des influences étrangères dans le conflit, ils démontrent l’interdépendance entre la politique intérieure et les ingérences extérieures. Des heurts ont opposé les communautés alaouites du Nord-Est du Liban à des groupes islamistes sunnites favorables aux insurgés. Les bases palestiniennes restent au sud, et le Hezbollah est autorisé à garder ses armes pour combattre l'occupation. L'État libanais moderne est né à l'issue de la Première Guerre mondiale, à la faveur des découpages des anciennes possessions de l'Empire ottoman au Proche-Orient après sa défaite face aux Alliés. Toute cette époque est marquée par des pillages et des destructions qui touchent même les grandes banques de la capitale. Le « samedi noir », après la découverte de quatre chrétiens tués à coups de hache en décembre 1975, des phalangistes enragés par la mort de leurs compagnons tuent près de 600 musulmans près du siège de leur parti. Se reconstruire après la guerre Paris Match | Publié le 06/10/2009 à 11h12 ... où un panneau annonce un mémorial de la guerre de 1975-1990. https://www.lesclesdumoyenorient.com/Guerre-civile-libanaise.html Rafiq Hariri, sorti vainqueur des élections, est désigné comme Premier ministre. On peut diviser la guerre civile libanaise en deux grandes phases délimitées par l'intervention israélienne de 1982. Après la guerre des Six Jours et l'occupation des territoires de Cisjordanie et de Gaza par Israël en 1967, puis la terrible répression jordanienne contre les fedayins palestiniens en septembre 1970 — connue sous le nom de Septembre noir —, les groupes palestiniens au Liban deviennent le foyer du sentiment panarabe et révolutionnaire. 6Le développement des constructions dans la Békaa a commencé pendant Le Liban, en effet, s’est Liban: La diaspora, un des facteurs ayant contribué bien malgré elle, à la crise financière et économique actuelle Parmi les nombreux facteurs qui ont contribué à la crise que traverse le Liban, celui de la Diaspora n’est pas moins anodin. ». Environ une semaine après le début de leur invasion, les Israéliens commencent le siège de Beyrouth Ouest (où habitent 200 000 civils) où l'OLP trouvait refuge au milieu de la population civile. Pierre Gemayel, chef du parti chrétien des Kataëb, lance un appel au désarmement des Palestiniens, en février et mars, à l'occasion d'une grève des pêcheurs, une série d'affrontements éclatent à Saïda et dans d'autres villes du Sud entre les Palestiniens et l'armée ; la médiation de Kamal Joumblatt et de comités locaux permet une trêve précaire[7]. Les chiites, largement évincés de la lutte sunnito-maronite pour le pouvoir et ignorés par le gouvernement avaient toujours été les parents pauvres du Liban. Le Liban a perdu une grande partie de ses atouts économiques intérieurs et extérieurs. Prenant position par étapes dans toutes les régions du pays, l'armée libanaise, aidée par les troupes syriennes, confisque leurs armes lourdes aux milices. Le 9 avril 1985, Sana Khyadali, membre du Parti social nationaliste syrien, parti laïque alors allié au Baas syrien et au Parti communiste libanais, devient la première femme à faire un attentat-suicide, contre un poste de Tsahal, qui fait quatre morts[33].